Mémoires du Port de Commerce de Brest

Nous les avons vu arriver avec un projet insensé, nous les avons vu partir avec leurs bagages remplis d"espoir. Le dimanche 18 mars 2012 est un grand jour pour Philippe Fenwick du collectif Z.O. U. (Zone d'Ombre et d'Utopie). 1212 jours après la chimère un train s'est ébranlé en gare de Brest, à 12h12, le projetant dans le palpable. Parmi les voyageurs 6 comédiens, 2 techniciens saluent les gens du Fourneau venus les accompagner jusqu'au quai E. C'est la charmante Simone Hérault, connue pour être la voix de la SNCF qui, en direct, donne l'ordre du départ. Philippe embrasse Marine sa compagne. Les souvenirs surgissent en moi... Pierre Richard, l'écriture, les incertitudes, les remises en question, la concrétisation. Sans me définir comme un intime il y a eu du relationnel qui me permet d'écrire quelques mots en leur honneur.

Chaque fin de semaine nous le voyons sur les quais du port de commerce prendre un peu de répit. Assis à une table des terrasses jalonnant le quai de la Douane il réfléchit à une découverte, à un sauvetage de vestiges appartenant à la Marine. Il converse aussi avec des habitués de ses relations. Il n'est pas militaire... Lui, c'est le Secrétaire de la Commission du Patrimoine de la Marine nationale pour la région maritime Atlantique. Nous allons savoir à quoi çà tient une telle présentation. D'abord interrogeons-le sur son parcours de vie, puis sur son rôle, ses buts, ses passions et nous le retrouverons au port de commerce afin qu'il nous confirme se trouver bien ici. Ah ! L’Inconnu de Vanikoro ? Le Bâtiment aux Lions ? Il convient d'en parler avec Hervé Bedri.

Si vous avez aimé la première partie de ces étranges affaires vous allez vous surprendre à rêver de voyages extraordinaires en découvrant les aventures de nos invités globe-trotters. Tous connaissent le port pour y avoir travaillé un spectacle ou en être un habitué, soit comme usager soit comme visiteur du soir ou du week-end. C'est assez curieux de trouver tant de prétendants aux folles escapades sur notre petit îlot de vie. L'appel des grands espaces, sans doute?

Lorsque l'histoire vient vers nous

L'émotion nous saisit lorsque les impossibles paris se réalisent. Le premier a vu sa concrétisation dans la rencontre, du 22 janvier 2011, avec les proches parents de François Quéré. Nous désespérions... Pourtant nous les côtoyons, leur parlons depuis des mois voire des années. Le second date du 25 juin 2011... la plaque de rue Yves Bignon repensée est dévoilée par Annick Magnaguano, sa fille aînée, et par François Cuillandre, le maire de Brest. Parmi les invités des membres de la famille de François Quéré dont Janine, sa belle-fille, entourée par deux de ses filles. Aujourd'hui, en cette fin juillet 2011, elle sait, ils savent que le marin/pilote sera honoré lui aussi. Nous souhaitons cette reconnaissance dans le contexte d'un événement fort. De plus une plaque commémorative à la mémoire de ceux qui ont péri, qui ont souffert, qui souffrent encore aujourd’hui, qui ont démontré leur courage et leur abnégation (exemple: les marins/pompiers) est vivement souhaitée; Venons-en maintenant à plus de détails dans ces pages 5 et 6 sachant que les vidéos sont nombreuses mais indispensables à notre documentation. Yffic Dornic.

En ouvrant ce dossier il ne nous serait pas venu à l'idée que tant et tant de mémoires viendraient étoffer un évènement vieux de 64 ans. Dire que ceux et celles qui se confient sont précis est un peu court... Tous le vivent encore en leur conscient. Les vidéos sont là pour affirmer ceci. Alors nous ne pouvons pas vous priver de ces confidences aussi "historique" que tous les écrits les plus sérieux. Cette rétrospective nous permet de réaliser que nous ne pouvons pas faire abstraction d'un passé lourd de conséquences physiques et psychiques. Nous ne pourrons déposer tous les éléments recueillis tant ils sont nombreux. Il n'y a pas de semaine sans nouveau contact désirant témoigner. Nous les gardons en notre bureau afin de documenter tout un chacun.

Sur le quai de la Douane une bâtisse, datant des années 1865/1867, est restée debout malgré les bombardements intensifs de la guerre 1939/1945. Le service de l'Inscription Maritime l'investit dès que le port de commerce "Napoléon" vînt s'installer en Porstrein suite au décret du 24 août 1859. Elle comptait un étage de moins qu'en notre année 2011. Profitant de sa refonte intérieure et de sa rénovation extérieure, pendant les années 2009/2010, nous avons collé une oreille contre ses murs en pierres jointées de chaux afin de saisir quelques confidences d'hier et d'aujourd'hui. Les témoignages nous amènent à croire que sa solidité n'a d'égal que l'historique de son utilisation. Passionnant en plus d'être étonnant; Commençons par Colbert et ses novations afin de saisir l'indispensable évolution du milieu maritime.

La cession de territoires militaires vers le civil est positive autant sur le plan économique que sur le plan relationnel. Le port du Château, ouvert depuis mars 2009, attire les brestois comme nombre de touristes ravis par le site et la proximité d'avec le centre ville. Cette volonté se prolongera vers l'ensemble dit les Capucins où les bâtiments industriels se transformeront en lieux culturels, commerciaux et d'habitations. Nous sommes retournés à la Préfecture Maritime afin d'interviewer le vice-amiral d’escadre Anne-François de Bourdoncle de Saint-Salvy. Nous l'avions croisé lors de la pose d'une première pierre au futur espace dénommé Bernard Giraudeau par la volonté de la municipalité de Brest. Cette cérémonie du 19 février 2011 vous est relatée, ici, en toute simplicité. C'est avec respect que nous saluons Thora Mahdavi (sa compagne), Gaël et Sara (ses enfants) très dignes en ces instants de recueillement.

Erwan Moalic, président de la Cinémathèque, Hervé Le Bris, documentaliste, Marie-Anne Dutertre, spécialiste cession de plans reviennent sur les rouages de cette association super-active. Des professionnels programmateurs, aux regards exercés, sélectionnent des films pour divers festivals. Certains se lancent dans la production. Les jeunes générations ambitionnent de se faire un nom ici. Nous finirons par le témoignage d'une figure du portde: Denise Le Foll, l'ancienne tenancière du Bar de l'Industrie. Elle a plongé dans le monde du cinéma, sans y jouer un rôle, sans être derrière la caméra sans être technicienne son et lumière. Alors? Alors elle va nous répondre...

Par cette lecture, sur le 7ème art, nous voulons surtout vous faire découvrir le travail de création et de réalisation de la culture cinématographique sur le port de commerce. Si ajoutent, souvent, des aléas plus où moins majeurs. Pour les reporters de guerre le risque est grand dans les instantanés. Pour Remorques il y a la mobilisation de 1939 et les affres liées au climat de notre région. Pour ceux de temps de paix les problèmes sont plutôt moindres mais existent tout de même.

Elle est venue vers nous... Allons vers elle.

Puisque tu as choisi portde, en cette fin de périples, nous te devons un emplacement sur ce blog. Alors que ton histoire se termine ici, nous te versons dans la notre afin de faire comprendre que tu es un "rafiot" à part...