Mémoires du Port de Commerce de Brest

Une seconde fatale engendre le désespoir, la mort, la panique, la déchirure. Une véritable colonne de feu s'élève au plus haut pour redescendre avec de multiples ferrailles et autres matériaux incendiaires. Des familles entières subissent l'anéantissement. Elles sont stigmatisées à jamais. Les nuits du futur seront cauchemardesques pour bon nombre de personnes. Nos interviewés sont particulièrement marqués et le trémolo, dans ces dires, nous remue, nous interpelle.

Ce dossier, très lourd, rouvre une page de l'histoire de Brest. Nous écrirons 4 billets sur ce drame en sachant qu'ils appartiennent à tous comme un patrimoine collectif dans le respect du droit. Dans cette recherche nous travaillons en osmose avec le site:www.wiki-brest.net et respectons le superbe investissement de Hugues Vigouroux des archives municipales de Brest.

Tiens La Recouvrance reprend sa tenue de croisière? Qui sont ces visiteurs du remorqueur Abeille Bourbon? D'où vient ce chapiteau sans nom et non itinérant? Incroyables ces cartes postales du port de commerce en 1912! Une fanfare joue sur un Fromveur immobile! Jean-Claude Lardic, l'adjoint à l'animation qui veut un port vivant, se confiait...il y a un an.

Les navires qui s'échouent deviennent, souvent, des épaves. Certaines finissent parmi un gros tas de ferraille, puis ne valant pas leur pesant de métal restent comme oubliées. Des remblais viennent, parfois, vers leurs carcasses dépouillées d'une passerelle de commandement désuète. Des camions déversent des blocs rocailleux, d'autres vident le sable de leur benne afin de remplir les cales béantes. Empierrement et bitumage d'une voie nouvelle finissent par les plonger dans le néant. Est-ce l'histoire du Fairwind dont nous allons parler ici ?

L'incontournable nécessité de survie a été le moteur des avancées humaines. Regarder, découvrir, oser, inventer sont les mots clés de notre évolution. Le contenu du milieu maritime n'a pas échappé à l'instinct de nos aïeux. Du plus lointain des civilisations à la nôtre les méthodes ont, évidemment, changé. Cependant rendons grâce à ces devanciers de nous avoir montré le sillage. Les bateaux ne sont plus de frêles esquifs... mais la mer est toujours rude. Revenons sur les matelots kerhorres au visage buriné par l'air salin. Écoutons Marc Morvan, un miraculé des océans, devenu poète, sculpteur de vieux métaux et écrivain.

Une ère nouvelle vient de s'ouvrir pour la cale sèche. Son bateau-porte est tiré par un remorqueur du genre petit trapu (voir dans métiers)... Le M-N Eider entre dans le site rénové... Il est caréné, bichonné après fermeture et pose sur les tins. La machinerie s'offre une visite sérieuse... Les ouvriers de la navale finissent de le requinquer... Il est prêt pour un long voyage... Il sort et nous va booster un au revoir. Cette page est dédiée aux gars des chantiers du port de commerce brestois ainsi qu'à ceux des services portuaire. Ce suivi de la FORME 1 me laisse des souvenirs intenses et c'est avec une sincère émotion que je le termine.

Le "Marie-Fernand" a du patienter 5 ans avant de reprendre la mer pour Le Havre. Après ce long temps truffé d'espoirs, de doutes, d'abnégation et de volontarisme, l'association "L'Hirondelle de la Manche" vient de réceptionner son navire datant de 1894 après une remise en état dans la conformité de la navigation moderne (nous étions début juillet 2009). Les premiers essais, en rade, m'ont sublimé malgré la pluie diluvienne tant les manœuvres m'ont démontré le savoir-faire du capitaine et de ses équipiers. Visitez le site http://www.marie-fernand.fr pour mieux connaître les étapes de cette rénovation.

L'intense va et vient n'a plus de place sur les quais. Les conteneurs envahissent l'espace, la manutention humaine se raréfie, les voies butent sur un mur, sur un trottoir. Le port de commerce compte ses rails abandonnés. Nos "cheminots" savent raconter le passé, le présent, l'avenir. Pour eux le trafic va se restructurer engendrant un nouvel essor. Les mentalités vont évoluer au vu de la raréfaction des gisements énergétiques. Pourtant à portde plus rien ne redeviendra comme avant. Soyons porteurs d'optimisme en regardant les trois pages dédiées au chemin de fer puisque là-haut les voyageurs envahissent les trains TER et TGV. Cela engendre l'espoir !

En 1824, Louis-Antoine Beaunier obtient la concession St Etienne/Andrézieux (23 km). Une première en France ! Des chevaux testèrent la ligne le 1er mai 1827. Le 25 avril 1865 à 17h20, Brest est reliée à Paris. Le terminus actuel n'était pas sur le plan d'origine qui désignait Kéruscun dans le quartier Saint-Marc. Le nouveau port Napoléon en décidât autrement qui eût, ensuite, sa desserte à partir du Rody en novembre 1866 afin de fournir l'arsenal via un tunnel. Les interviews sont, volontairement, un peu pèle-mêle afin que vous ne vous relâchiez pas dans votre envie de savoir grâce aux trois billets dédiés au chemin de fer.

Le 1er mars 2009 sera une date à jamais mémorable pour les plaisanciers, les compétiteurs et nous-mêmes habitants, usagers, commerçants du port de commerce. Un espace militaire rendu au civil offre un accueil exceptionnel tout en garantissant une évasion immédiate vers la mer d'Iroise via le "goulet". Nous allons vivre les étapes de cette appropriation en partant d'une visite sur la digue sud (dénommée depuis Jean-François de La Pérouse) jusqu'à l'inauguration de ce "Port du" le 25 avril 2009.