Avant ? Bien, la ville de Brest avec ses 1500 habitants, sous Louis XIII, n'était guère attractive pour les échanges maritimes. Vers 1630/1650 un embryon de port marchand possédait 100m sur les quais Tourville et Jean Bart. La marine royale n'appréciait pas cet état de fait. De plus le récif "La Rose" était redouté à l'entrée du chenal. Il fut aplani en 20 ans (1860/1880). Ces quais saturés, car exigus, n'offraient pas l'expansion désirée. En plus les journées de marchés rendaient impossible l'accés. Quelques 80 petites unités fournissaient mensuellement Brest. L'attente, en rade, durait 15, 20, 30 jours pour ces bateaux qui chargeaient en 24h ! La municipalité puis la chambre de commerce remuèrent ciel et terre pour obtenir une création en PORSTREIN. Les promeneurs brestois prisaient le pittoresque sentier de cette anse. 1859, l'arrêté de l'empereur décide : PORSTREIN ! L'augmentation du tonnage va obliger ce nouveau port à s'étendre. PS : Dès 1810 un ingénieur traçait 1400m sur 10h... C'est dire !!


Beaucoup l'ont rebaptisé : PORTDE (même si certains le dénomment portdeco.. Hum!). Brest plateforme maritime internationale ? La gare marchandise intensifiait l'essor. Sous la rue Poulic Al Lor un bassin devient le refuge des pêcheurs. La carrière de cet endroit permet le remblai de l'anse du même nom. Un site minéralier se fait sentir ?... Un chantier s'ouvre en baie de Saint-Marc. Les polders surgissent en 1965/1974. Voilà, en gros, l'expansion de cet espace maritime. Eh ! Eh... Ils le triturent, le recomposent à nouveau. Les usagers, habitants, ouvriers vécurent difficilement l'ancrage des arrivants de l'ère 1985/2000. Je les dénommais nouveaux colons car ignorants de l'esprit du port. A présent nous avons appris à pactiser. Bof ! Le parc à chaînes vers la fin du 19ème ? Une pelouse promenade ! La proximité du Cours Dajot, sans doute !! Savez-vous que le tram desservait notre port ?


Les conflits, l'explosion d'un navire en 1947, l'import-export en dents de scie raréfièrent la liaison avec le centre ville. Cependant les gens savaient rire, danser, chanter en les troquets de ses rues. Pas de bus, pas d'autos ? Des vélos... qui zizaguaient souvent après la moitié de paye foutue l'camp sur une table servant de scène. Ah oui, mais les métiers changeaient avec la fameuse modernisation. C'est plus pareil, plus pareil... Les coeurs sont les mêmes... Pas les façons.


Les temps évoluent, les visionnaires prédisent une nouvelle projection économique du PORTDE. Il est vrai que les lieux ont toujours vécu des sacrés changements. Si toutes et tous y trouvent satisfaction... Bien çà serait le bonheur. Bonne chance à toi PORT que j'aime.

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Les ARCHIVES DEPARTEMENTALES sont remerciées pour leur apport. Les AUTEURS/PHOTOGRAPHES en ces archives me réconfortent dans les clichés mémoires de l'histoire du PORTDE. Photos d'aujourd'hui et textes d'Yffic Dornic. Yffic Cloarec est à saluer, de nouveau, pour sa technicité. Le 19 mai 2007.