Le 30 septembre 2015 tu es parti dans un monde parallèle, libéré de ces atroces souffrances qui ont laminé ton corps et ton esprit pendant de longues années ; tes enfants , tes proches, moi-même le sommes aussi car cela n'avait que trop perduré. Avant toute chose remercions le corps médical dont il faut saluer la compétence et la présence chaleureuse de tous les instants. Nos rapports se cantonnaient en des courriers régulés par les dates anniversaire et les fêtes à caractère familiale. Nous nous aimions et savions nous le dire. En ce billet nous allons parler de toi, en toute simplicité afin d'honorer ta mémoire. Au travers de cette démarche nous pensons à tous ceux qui dans le présent vivent des moments douloureux.
En sa boulangerie/pâtisserie de Montauban de Bretagne. Photo d'archives de la famille Armel Dornic
Après cette reconnaissance envers Yves Cloarec revenons à la suite d'une curieuse exposition ayant élu domicile dans le hall d'entrée du Centre National des Arts de la Rue Le Fourneau. L'équipe dirigeante composée de Anne Burlat et Jean Kermarrec a voulu qu'une vitrine (enfin plusieurs) remplie d'objets les plus divers et emmagasinés par les fans des fêtes maritimes à Brest soit visible, lisible par tous en l'édition 2012. Mais nous ne supposions pas retrouver tous ceux qui vous attendent ci-dessous dans leurs rappels du temps de Brest92. Ceci est un croquant défilé d'acteurs et de mordus de ces évènements nautiques (voir 
Ce flash, sur l'inauguration de la plaque dédiée à François Quéré, s'inscrit dans la mémoire des Tonnerres de Brest 2012. Nous y reviendrons plus en détail lors de l'écriture finale des dernières pages concernant l'Ocean Liberty. Permettez que je parle un peu de moi afin de vous montrer l'émotion qui surgit en mon fierté. Les textes sont des plus brefs car les photos et les vidéos en disent plus. Le 25 juin 2011 permet de savoir pourquoi Yves Bignon a sa rue. Le 14 juillet 2012 vous indique pourquoi François Quéré est honoré.
Ils sont revenus sur les lieux de leur enfance... Ils sont venus avec leurs souvenirs... Ils sont venus avec photos et écrits... Ils sont revenus nous raconter nombre d'histoires du passé: "Ici il y avait une pharmacie...", "Ici mon aïeule est née...", "Là nous achetions des bonbons chez madame Guilcher...", "Là ma mère et mon père travaillait pour l’Économie Bretonne...", "Et ce parc à Chaînes que nous dénommions la Plaine...", "Ah oui.. ah oui plein de vie sur ce port de commerce de notre jeunesse...". C'est curieux de visionner les vieilles cartes postales ou les photos de premiers portuaires et de se replonger dans la présente année 2011. Suivez-nous... 100 années en arrière jusqu'à aujourd'hui.
L'émotion nous saisit lorsque les impossibles paris se réalisent. Le premier a vu sa concrétisation dans la rencontre, du 22 janvier 2011, avec les proches parents de François Quéré. Nous désespérions... Pourtant nous les côtoyons, leur parlons depuis des mois voire des années. Le second date du 25 juin 2011... la plaque de rue Yves Bignon repensée est dévoilée par Annick Magnaguano, sa fille aînée, et par François Cuillandre, le maire de Brest. Parmi les invités des membres de la famille de François Quéré dont Janine, sa belle-fille, entourée par deux de ses filles. Aujourd'hui, en cette fin juillet 2011, elle sait, ils savent que le marin/pilote sera honoré lui aussi. Nous souhaitons cette reconnaissance dans le contexte d'un événement fort. De plus une plaque commémorative à la mémoire de ceux qui ont péri, qui ont souffert, qui souffrent encore aujourd’hui, qui ont démontré leur courage et leur abnégation (exemple: les marins/pompiers) est vivement souhaitée; Venons-en maintenant à plus de détails dans ces pages 5 et 6 sachant que les vidéos sont nombreuses mais indispensables à notre documentation. Yffic Dornic.
En ouvrant ce dossier il ne nous serait pas venu à l'idée que tant et tant de mémoires viendraient étoffer un évènement vieux de 64 ans. Dire que ceux et celles qui se confient sont précis est un peu court... Tous le vivent encore en leur conscient. Les vidéos sont là pour affirmer ceci. Alors nous ne pouvons pas vous priver de ces confidences aussi "historique" que tous les écrits les plus sérieux. Cette rétrospective nous permet de réaliser que nous ne pouvons pas faire abstraction d'un passé lourd de conséquences physiques et psychiques. Nous ne pourrons déposer tous les éléments recueillis tant ils sont nombreux. Il n'y a pas de semaine sans nouveau contact désirant témoigner. Nous les gardons en notre bureau afin de documenter tout un chacun.
Voici quelques vidéos, quelques interviews devant aiguiser votre curiosité en sachant que la moyenne d'âge de certains témoins est de 80 ans. Ils sortaient de l'adolescence... D'autres enfants de 5 à 9 ans, en cette époque, ont le souvenir très vif de l'évènement. Grand merci à eux ! Sur les visages des participants nous avons observé comme un recueillement et une fierté d'être présent.
Une seconde fatale engendre le désespoir, la mort, la panique, la déchirure. Une véritable colonne de feu s'élève au plus haut pour redescendre avec de multiples ferrailles et autres matériaux incendiaires. Des familles entières subissent l'anéantissement. Elles sont stigmatisées à jamais. Les nuits du futur seront cauchemardesques pour bon nombre de personnes. Nos interviewés sont particulièrement marqués et le trémolo, dans ces dires, nous remue, nous interpelle.
Ce billet va s'arrêter à 17h24...
Ce dossier, très lourd, rouvre une page de l'histoire de Brest. Nous écrirons 4 billets sur ce drame en sachant qu'ils appartiennent à tous comme un patrimoine collectif dans le respect du droit. Dans cette recherche nous travaillons en osmose avec le site:www.wiki-brest.net et respectons le superbe investissement de Hugues Vigouroux des archives municipales de Brest.
L'intense va et vient n'a plus de place sur les quais. Les conteneurs envahissent l'espace, la manutention humaine se raréfie, les voies butent sur un mur, sur un trottoir. Le port de commerce compte ses rails abandonnés. Nos "cheminots" savent raconter le passé, le présent, l'avenir. Pour eux le trafic va se restructurer engendrant un nouvel essor. Les mentalités vont évoluer au vu de la raréfaction des gisements énergétiques. Pourtant à portde plus rien ne redeviendra comme avant. Soyons porteurs d'optimisme en regardant les trois pages dédiées au chemin de fer puisque là-haut les voyageurs envahissent les trains TER et TGV. Cela engendre l'espoir !
Pendant des dizaines d'années les "locos" tirèrent les rames de wagons chargés à ras bord de barriques, de pommes de terre, de grumes, de sacs informes de son, de matériel destiné à la "Marine Nationale" et autres denrées. Nous allons découvrir avec d'anciens cheminots ces époques où des convois entiers se décrochèrent de motrices puissantes afin d'apporter aux dockers, aux entreprises portuaires, à l'arsenal le travail du lendemain.
En 1824, Louis-Antoine Beaunier obtient la concession St Etienne/Andrézieux (23 km). Une première en France ! Des chevaux testèrent la ligne le 1er mai 1827. Le 25 avril 1865 à 17h20, Brest est reliée à Paris. Le terminus actuel n'était pas sur le plan d'origine qui désignait Kéruscun dans le quartier Saint-Marc. Le nouveau port Napoléon en décidât autrement qui eût, ensuite, sa desserte à partir du Rody en novembre 1866 afin de fournir l'arsenal via un tunnel. Les interviews sont, volontairement, un peu pèle-mêle afin que vous ne vous relâchiez pas dans votre envie de savoir grâce aux trois billets dédiés au chemin de fer.
En regardant ce demi palmier évidé, j'ai craqué ! Alors aujourd'hui je fais un voyage là-bas, d'où il vient. Pourquoi aborder ce sujet ? Il me semble qu'à partir du Château de Brest, où est recueillie l'interview de Madame Burniat du Friendship International sur le Bangladesh (nation du Bengale en bengali), et de ce portde créé sous les murailles s'inscrit une certitude maritime... par l'aspect toujours ancestral d'une part et l'aspect sophistiqué de nos marines d'autre part. A savoir que malgré cet abîme technologique nous rencontrons la même vision de conquête. Au fait, voici des précisions sur les projets de création du port de commerce ouvert en 1865... pour concrétiser il a fallu, tout de même, deux bons siècles.
Passions : elles comprennent l'irrésistible besoin d'informer nos concitoyens des vécus, disons méconnus. L'histoire, souvent extraordinaire, d'une vie ouvrière, d'une vie d'édile, d'une vie de tout quidam est essentielle à la mouture de celle que l'on nous enseigne : la publique. L'Internet est l'outil idéal pour chacun vers chacun. Autour de vous des spécialistes de la toile peuvent vous aider, vous guider afin que vos souvenirs intenses soient perpétués. Ma fierté est d'avoir essayé pour continuer avec Yffic Cloarec, webmaster incontesté des ARTS de la RUE. Alors, pourquoi pas toi ? Pourquoi pas VOUS ?
Laissons le Tour de France et Brest 2008 pénétrer dans leur passé. Reprendre les découvertes par de nouveaux contacts va me sublimer car bien des personnes attendent. Bon c'est vrai Jacques, René sont auditionnés depuis un bout de temps! Avec albums de photos ou films super 8 à l'appui ils reviennent sur leur parcours (d'enfance et d'adulte) dans les années 1936/1990. Savoir que " MOULINS DE PARIS " et " CHARBONNAGE " jouxtaient est plutôt étonnant... Des situations croquantes nous rappellent la bonne débrouille, la relativité de l'hygiène dans les réserves commerciales. Jean-René Cadalen, le fils de René, fonctionne dans le moderne avec le vivier BREST-MAREE... mais ses souvenirs d'enfance sont vifs. Intéressons-nous d'abord aux deux anciens avant de retrouver la génération suivante. Je suis sorti RAVI de ces interviews inclassables de par la qualité.
Les infos arrivent à la pelle. De braves collectionneurs complètent mes recherches. Photos privées, cartes rarissimes, documents de famille, livres anciens décryptent "Portde". Ecoutons les fantastiques rappels émotionnels de nos anciens ! Et dire que je pensais connaître ce sacré village d'en bas. Profitez de cette manne. Le DIAPORAMA présente un formidable regard sur PORTDE.
Les vestiges de monuments sont rares ici. Les guerres et restructurations ont ravagé les témoins d'une époque. Un pan de mur par-ci, un bâtiment par-là nous prouvent la forte volonté d'exister sur le port. Respectons ces ruines même si tout un chacun ne se retrouve pas dans l'ambiant du lieu présenté. Reflets de notre culture passée, j'aime en parler.
Un lieu a toujours une histoire. Celle des anses de PORTSTREIN (le port aux ronciers), de GRIVANT (au pied du Merle Blanc), de POULLIC-AL-LOR (la mare aux gueux), vient du mariage de l'eau et de la terre. Les roches des falaises envahirent la mer.