Les voiles vont claquer, les mâts vont vibrer et siffler sous le vent. Des cliquetis sortiront les endormis d'un sommeil parfois trop bercé. Une nouvelle vie s'installe ici. Mais avant qu'y avait-il ? Voyons cela de plus près et naviguons dans le passé proche... car pour le reste bien des historiens ont œuvré sur ces parages et leur château à l'âge certain.

Combien de vaisseaux nantis d'équipages romains, celtes, anglais, espagnols ont navigué en ces eaux frôlant un récif dénommé « La Rose ». Ce rocher, arasé aujourd'hui, eût raison de quelques entêtés sans pour cela enrayer toutes les invasions. Ensuite la Marine Royale a quelque peu délaissé cet espace. La construction du port Napoléon et de digues a créé une anse artificielle. Le site militaire, se fermant, a englobé ce plan d'eau qui permis les relâches de vieux rafiots et même d'inventer un mini port de plaisance (réservé au personnel de la Marine Nationale) suite à certains désarmements. Puis les rives de la Penfeld étant un patrimoine indéniable de la ville de Brest... et la Préfecture Maritime voulant rétrocéder ces terrains quasiment inactifs, il y eût un consensus afin qu'un port de plaisance doté de nombreux pontons devienne une réalité. Aujourd'hui le civil et le militaire (1/5ème des places) se côtoient en parfaite harmonie. Sans ambage voici résumée l'histoire de ce nouveau port nautique.


Avril 2008 les travaux avancent laborieusement suite à des aléas malheureux. Les volontés sont pugnaces et sachant que Brest 2008 se profile l'on ressent une relance constructive qui va être payante. Les premiers pontons vont s'accoupler avec les bateaux de compétition. La digue drainera les visiteurs et Thomas Coville sera ovationné pour son record (traversée de l'Atlantique Nord en solitaire : New-York / Cap Lizard). Nous sommes à mi-juillet.


L'automne vient à grands pas... La digue sud voit celle placée à l'ouest avancer pour fermer ce nouveau port de plaisance.Une passe les sépare... Les cailloux, le béton, les pilotis, les immenses plaques en préfabriqué donnent forme à cette compagne. En février 2009 les abords du terre-plein (Marina) se transforment. Effervescence normale puisque les plaisanciers sont prévus pour début mars.


10... 11... 14... 18 février, les habitants et usagers vivent au quotidien la frénésie qui s'empare de tous sur le port du Château. Les digues sont envahies par des ouvriers qui travaillent d'arrache-pied. Les ingénieurs et les responsables du port consultent les plans. Le mur de l'arsenal tombe comme un symbole de passation du militaire vers le civil. Le site prend vraiment de l'allure... Les signes avant coureurs d'une livraison aux plaisanciers sont perceptibles.

Une marina c'est quoi ?

Le terme est parfois employé dans une forme ambiguë car le port de plaisance et ses pontons ne rentre pas dans l'espace de la marina. En effet seule la partie immobilière bâtie (ou à venir) sur le sol, à proximité de ce port, constitue cette marina. Ainsi des commerces, des bureaux, du culturel et autres vont, de par leurs installations ou restructurations, créer un ensemble lié à cette terminologie. Sur le port de (quoique l'on dise) cet apport va engendrer de nouvelles donnes pour les férus de navigation et nous autres habitants. Fasse que supérette et pharmacie viennent, enfin... Nous avons besoin d'elles. La marine a ouvert ses portes vers la communauté brestoise qui était demanderesse. Apprenons à bien vivre ensemble.


20... 27 février 2009 : Les emplacements sont numérotés, les coupées sont mises en place, le bureau du port s'affaire, les bordures de trottoirs se lient entre-elles, Le bitume enrobe les accès. Le soleil et les badauds sont au rendez-vous de ce 28 février... Demain c'est le 1er mars 2009... Le portde s'agrandira et se peuplera avec cette nouvelle flotille.


Grand merci aux archives municipales de Brest, aux archives de la Prémar, aux archives de Goulven chasseur de cartes postales, à Wiki-Brest, à Loulou Hery et aux auteurs de photos anciennes. Les textes, les vidéos, les interviews, les photos récentes sont de Yffic maire du portde. Un salut au webmaster Yffic Cloarec pour son aide incontournable. Le 15 avril 2009.