Tous ces visages ont égayé portde... Certains nous viennent d'Amérique, d'Asie, d'Afrique, de notre vieux continent. Ils s'associent à ceux de nos "payses" et reflètent la même beauté.

Ce qui me retient, chez la femme, c'est plus la beauté de ses yeux et la chaleur de son cœur que la couleur de sa peau!

Regards sur la femme d'ici et d'ailleurs.

Il y a bien longtemps un ventre rond a offert la vie à un petit être et le mit au monde dans le plus grand secret.

Il y a bien longtemps le souffle maternel a réchauffé ce corps frêle pour mieux le protéger.

Il y a bien longtemps la femme a porté l'enfant sur un fagot afin de mieux ramasser les brindilles destinées à l'âtre du foyer.

Il y a bien longtemps elle l'a vu grandir, s'épanouir sous les froids, les soleils. Les devoirs, les vacances, les espoirs, les pleurs, les joies ont jalonné leur chemin parallèle.

Il y a bien longtemps elle l'a vu partir vers son destin d'adulte et les inquiétudes d'une guerre sans nom. Elle savait aussi que son coeur d'homme battait la chamade pour une fille d'ici.

Il y a moins longtemps elle a su qu'il fallait s'habituer à une certaine solitude. L'enfant prend son chemin plus loin... là-bas avec celle qu'il a choisi.

Il y a moins longtemps elle a vu un ventre rond offrir la vie à un petit être pour le mettre au monde.. Ce n'était pas le sien mais celui que son fils avait fait grossir.

Il y a moins longtemps elle a enserré sans savoir si elle-même était aimée. Puis dans le vide d'un nid dégarni elle est partie rejoindre ceux d'un autre lieu au fond des univers .

Il y a, aujourd'hui, les rencontres fortuites entre le père et celle qu'il chérit. Ça les bonifient! Surtout lui...

Il y a, aujourd'hui, la génération qui suit... Elle a prit son envol pour perpétrer l'immuable relationnel entre les êtres. Les découvertes et l'avancée intellectuelle de notre race feront, je l'espère, que la paix et l'amour seront les mots de base sur notre planète.

Il y a, aujourd'hui, un vieil homme salué par maintes filles venant du monde entier. Ses yeux sont, parfois, embués! Sa joie est intérieure en toute sérénité.

Il y a, aujourd'hui, le sourire et le dire de ces chiliennes, de ces coréennes, de ces tchèques, de ces africaines, de ces filles et femmes de notre bord de mer.

Il y a, aujourd'hui, un bonheur intense qui l'étreint... Il sait... Oui, il sait que toutes d'où qu'elles viennent sentent bon la féminité dont notre espèce humaine à tant besoin.

Il aura, aujourd'hui, une sagesse réconfortée. Son sommeil l'emmènera, en ses rêves, sur un retour dans le passé de son enfance.

Femmes soyez remerciées d'exister afin que l'on puisse vous aimer. Vos larmes, vos sourires nous apprennent la vie.

Texte inédit de Yves Dornic alias Yffic maire du portde à Brest. Nous sommes le 7 septembre 2009.


Ces jolies chiliennes ont passé bien des semaines en France. Surtout en Bretagne avec leur compagnie "La Patriotico Interesante". La fougue sud-américaine transpire de chez ces jeunes femmes. Cet interview apporte la lumière sur ces filles d'un lointain pays conscientes de nous livrer un message de paix.


Ces charmantes coréennes nous ont surpris par la qualité de leurs prestations. Elles sont moins expansives, sans doute, mais en visionnant la vidéo ci-dessous vous saurez que la façon de dire est très proche. En plus nous apprenons quelque peu sur la condition des femmes de Séoul. Etonnant... très étonnant !


Yuka est japonaise et vit en France. Clarinettiste classique et basse ainsi que pianiste de formation elle a décidé de jouer dans l'espace public. Lors de sa venue à Brest avec la Cie Carabosse elle nous a gratifié d'un déambule d'exception (voir les sites de la ville de Brest et du Fourneau, Centre National des Arts de la Rue).


Jeanne et Mathilde ont produit un court métrage qui parle de métiers du port. Nous avons coopéré après une première rencontre et cette belle entente m'a permis de cerner la force de caractère de ces deux jeunes réalisatrices. Elles se sont entourées d'un équipe solide comprenant des garçons et de Charlotte...


Céline ou le pari extraordinaire d'une jeune femme : emmener un jardin nomade de Brest à Sétubal afin de le planter là-bas... puis récupérer celui de Alcochette pour le remettre en terre dans la Cité du Ponant. Départ du Cours Dajot le 1er Juillet 2009, arrivée au Portugal le 22 août et retour à Portde le 31 août.


Yvonne est actrice dans bien des domaines. Elle vient arpenter nos quais afin d'y rencontrer les siens ou autres amis. Fadila a grandi, étudié, travaillé dans son pays d'origine. Malade il a fallu qu'elle vienne en France. Écoutez-bien ces 2 femmes algériennes vous parlant d'une réalité méconnue.


Lili est venue au Fourneau peaufiner et poursuivre son apprentissage d'une année et demi au sein de la FAI AR. Une quinzaine d'européen(nes) ont vécu et créé dans ce lieu pendant 15 jours. Olivia est franco/américaine. Très motivée elle vit ses spectacles plutôt intensément. Pour preuve ci-dessous.


Antonia la brésilienne, Audrey la gabonaise nous offre un interview d'anthologie. Leurs cultures sont différentes mais ces jeunes femmes sont en accord pour souhaiter une évolution des mentalités. Annette et Bernard apportent de leurs séjours au Burkina Faso le témoignage fort d'une jeune burkinadè... Texte 9


Femmes du Burkina Faso (Photo Annette / Bernard Jacolot)

Témoignage d'une jeune fille burkinabè

Je fréquente un lycée pour jeunes filles à Ouaga, mais au primaire et au début du collège, j’étais dans des établissements mixtes. A l’école, les petites filles et les petits garçons étudient et jouent ensemble. C’est au secondaire que la ségrégation se fait. Les garçons d’une part et les filles d’autre part aiment à se retrouver entre eux. Eux se retrouvent pour étudier, pratiquer un sport, s’adonner à des loisirs; elles, doivent rentrer à la maison pour donner la main. A partir de 18 heures -quand la nuit tombe- il n’est pas question de sortir, ce n’est pas bien de sortir. En tout cas dans ma famille.

Les jeunes filles ne pratiquent un sport que dans le cadre scolaire et pas n’importe quel sport. Moi, par exemple, je jouais au foot avec mes frères, mais maman ne trouvait pas cela correct et j’ai dû arrêter. J’aurai aussi aimé faire du hand mais ce n’est pas non plus un sport féminin, seul le volley est admis pour les filles. La danse et la musique sont des activités où les filles ne sont pas très bien acceptées, et quand elles le sont, elles n’ont pas très bonne réputation. Fréquenter un groupe de rap n’est pas très bien vu.

Moi, je m’estime être favorisée. Mes parents sont instruits et ont un esprit ouvert. Ils nous poussent et nous aident dans nos études, mais ils sont sévères et surveillent de près notre comportement et nos relations. Je pense avoir été plus aidée que ne l’ont été mes frères et sœurs. Peut-être est-de parce que je suis la dernière? Peut-être est-ce parce que je suis une fille, en tout cas, je sens qu’ils s’intéressent vraiment à mes études.

Les gens regardent et traitent différemment les filles et les garçons. Il ya une nette discrimination. C’est une question culturelle. C’est comme cela. Cette différence est beaucoup plus accentuée dans les villages. Les garçons sont admis parmi les hommes, jamais les filles qui restent dans les cours des mamans. Les femmes et dons les jeunes filles travaillent beaucoup. Elles se lèvent avant la levée du soleil et bien avant les hommes. Elles préparent le déjeuner pour la famille, font chauffer l’eau, puis elles rejoignent les hommes au champ familial. Dans certaines société, elles cultivent également -en plus- un champ personnel pour subvenir aux besoins complémentaires: achat d’épices, vêtements des enfants, fournitures pour l’école. Jusqu’à la tombée de la nuit, elles ne se reposent jamais. A la saison sèche, les travaux des champs s’interrompent: les hommes se reposent, pas les femmes.

La répartition des tâches n’est pas du-tout égale. Il est faux de penser que l’opinion des femmes est sans importance. Elles sont consultées par leur mari mais jamais publiquement. Souvent, ils leur exposent les problèmes et elles suggèrent des solutions. Elles sont plus réfléchies et bonnes conseillères, même si on ne le dit jamais ouvertement. Par la suite, ils proposent leurs idées comme venant d’eux.

Dans le milieu traditionnel, c’est quand la femme est vieille qu’elle acquiert vraiment considération et respect, surtout si elle est la première épouse, la grande maman. Quand je serai adulte et mère de famille, je demanderai à mes garçons de participer davantage à la vie de la maison, de faire quelques corvées, c’est une question d’habitude. Je suis attachée à mes deux parents, mais je suis plus complice avec ma maman, on passe beaucoup plus de temps ensemble, on se raconte nos petites histoires. Mes frères, eux, étaient un peu rebelles quand ils étaient enfants, mais maintenant, ils la considèrent et la respectent.

Je crois qu’il faudrait avoir néanmoins une bien meilleure considération pour la femme burkinabè, car elle a une place privilégiée dans l’économie et la famille. Ça viendra!

Cf «Les amitiés franco-burkinabè»


Caroline et Lucie venues comme stagiaire communication pour l'une puis stagiaire rédactionnelle multimédia pour l'autre participent à leur façon. Elles ont renforcé l'équipe des permanents du Fourneau pendant l'effervescence de la saison 2009. Parties à présent elles nous ont gratifié d'un au revoir rafraichissant.


Une habitante très portde : Laurence, des salariées pleines de fougue : Hélène, Armelle, Valérie. Voici les invitées incontournables pour conclure ce tour du monde féminin. Ce savoureux final nous réserve quelques belles envolées. Sérieuses, malicieuses, battantes elles me confortent dans ma synthèse: "Rien ne ressemble plus à une femme qu'une autre femme".


Elles sont venues, elles sont bien là avec leur gouaille et leur pétillante réactivité. Elles nous croquent des mots sortis d'une véritable place aux saltimbanques. Elles sont de chez nous... elles sont de notre univers. Nous ne pouvions pas les éviter... nous nous devions de les inviter à grincer leur humour de comédiennes. "l'Affaire Foraine" est une partie de leur vie et nous la font ingérer à leur manière. Isabelle et Séverine vont vous séduire. Attention à leurs sourires ravageurs... qui s'y frotte n'aura que ce qu'il mérite; Si, aujourd'hui, vous n'avez que l'écrit attendez patiemment la suite.


Un final avec Brigitte Gonzalez et Luce Amoros Augustin ne pourra que vous faire regretter de voir fermer cette page de façon définitive. Elles sont toutes belles et envoûtantes nos femmes d'ici et d'ailleurs, mais d'autres sujets nous interpellent. Si... si! Descendue d'Alsace travailler son rôle de comédienne, dans une création de Luc Amoros, pour Brigitte et un retour, via Marseille, sur le lieu de brefs mais beaux séjours d'adolescence pour Luce elles se sont ouvertes aux confidences devant la vidéo-caméra du blogueur. Des liens se tissent entre ceux qui s'estiment. Toutes deux sont un peu de patrimoine à conserver en notre portde. Vite les photos... les vidéos.


Grand merci à vous mesdames, à vous mesdemoiselles ! Vous avez été géniales dans vos interventions. Je suis comblé par ce contenu que je désirais tant. Un clin d'œil amical à Annette et Bernard Jacolot. Un autre à Lili Jenks et à la Fai ar. Un dernier à Yffic Cloarec pour son aide. Les photos (non identifiées), les textes , les interviews, les vidéos sont de Yffic Dornic. Le 22 octobre 2009 à portde.