C'est grisant, tout de même, de glisser auprès de ces gréements quasiment silencieux. Les voiles avalent l'air afin de se gonfler et d'assister le navire dans sa progression. Parler de cette ivresse iodée avant de cheminer sur les pontons est indispensable à la prose. Bien-sûr les approches près des bittes d'amarrages passionnent mais l'envoûtement vous étreint davantage sur l'eau. A preuve ces oh, ces ah émerveillés des passagers. A telle enseigne que l'on croit entendre les pas des chevaux ou les roues de tombereaux ou encore la narration d'un conteur... là-bas... tout au loin dans le temps passé. A moins que dans le sillage une sirène nous interpelle.


A quai çà bouillonne, çà cherche des repaires, çà dévore l'évènement pour ne pas perdre une miette. Toucher une coque, un cordage, un ou une capitaine est ressenti comme une récompense, un exploit. Une caravelle, un cotre, un quatre-mâts s'il est seul accapare mais là, tous ensemble, vous en devenez prisonniers tellement ils fascinent. Souvent différents et pourtant si proches ces bateaux nous invitent à vivre en osmose notre réalité humaine. Thomas Coville améliore le record de la traversée de l'océan Atlantique (un hourra de tous sur vidéo). Une campagne anti-pollution est portée par Pierre-Henri Juhel et ses musiciens sous la volonté de BMO: écoutez les et ouvrez la vidéo.


La Marina a enchanté le public. Les Brestois sont venus en masse découvrir un panorama autant nouveau que splendide. Ils savent que ce port du Château avec une digue de 450 mètres sera un lieu de promenade d'exception. Les voiliers de compétition ont testé les pontons tout neufs en se mêlant à de plus petits gabarits. Sodeb'O a étrenné, avec son skipper, une performance unique en accostant à l'un d'eux. J'enrage de n'avoir pas été présent à cette arrivée. Depuis le début je suis la construction de ce port (un dossier est en place sur le blog)... Nous irons jusqu'à l'inauguration. En attendant un regard permet de cerner le bel ouvrage. Gardons le propre comme en parle, une seconde fois, Pierre-Henri et les siens juchés sur un navire de papier recyclé.


A portde la foule ne reste jamais sur sa faim. La restauration est tentatrice avec ses diversités. Des expositions, des forums, des stands, des villages pittoresques rivalisent d'ingéniosité pour affirmer les cultures, les terroirs, les beaux métiers d'antan, les nouveautés scientifiques, la senteur des animaux, l'évolution du monde ou les dangers qui nous guettent. En déambulant nous sommes sécurisés par la présence des services de secours, par la communication amicale des bénévoles, par nos voisins qui nous ressemblent, par les animations chaleureuses... par nos contacts en direct. Ces photos, ces vidéos sont pour vous une nouvelle escapade en notre Bretagne, en notre village d'en bas.


Georges Pernoud a produit un bel effet sur Cédia, Alexie, Hervé. Rencontrer un reporter de sa trempe provoque quelques frissons. Cependant une fierté perce chez chacun d'eux (c'était le premier oral de nos deux filles: bravo!). Cette page se termine par un petit clin d'oeil à René Tanguy (photographe émérite) qui nous présente quelques clichés sur Brest 1996. Déjà 12 ans et nous allons visiter le diaporama 2008... m'oui ! L'interview de Georges Pernoud est réalisé par nos reporters précédemment citées. Propulsées vers ce rendez-vous elles n'ont pas été intimidées nos journalistes en herbe chaperonnées par Wiki-Brest. Allez vite faire un clique sur les petites flèches vertes.

Des remerciements à toute l'équipe de Wiki-Brest et à Célia, Alexie, Hervé dignes interviewers + photos de G.Pernoud et du Moonbeam). Merci pour tes photos d'archives René Tanguy. Les textes, photos, vidéos sont de Yves Dornic. Ce travail est porté par Yffic Cloarec et accompagné par Gaëlle Fily. Le 4 août 2008.