Le matin s'approprie PORT DE, les moteurs de l'ENEZ EUSSA III chauffent à partir de 7h. Le bateau lèvera l'ancre à 8h30. Je suis du voyage et passe la coupée. Les amarres libèrent les chevaux qui prennent le large. Rangeant mes bagages j'écoute une hôtesse distribuant des conseils (sacs plastiques, brassières, canots de sauvetage). Puis j'attends...

Le capitaine Michel Stéphan va me recevoir dans la passerelle (poste de commandement). Cet homme est jovial, expérimenté, concis. Son témoignage est rassurant par la compétence qui ressort de notre entretien. La mer est belle en ce lundi 23 avril 2007. La liaison est effectuée (temps permettant), même sans 1 passager à bord. Les denrées journalières, vers les îles, doivent impérativement être livrées. C'est une constatation de service que je viens de découvrir !!

La navigation demande de la lucidité. La sécurité des passagers responsabilise positivement. Ces marins abordent leur métier avec la conviction du respect, mais aussi, la détermination sur les règlements. Le pacha est maître à bord ; de par là il gère son équipage au vu des spécificités de chacun. L'accostage est réalisé par le commandant du bâtiment.

Des conteneurs sont chargés, les gens prennent place. Nous rentrons sur le continent. Molène nous quitte en une légère brume. Soif...

Le chef mécanicien me raconte ses fonctions, ses machines, ses adjoints. C'est une sacrée responsabilité ce travail. Il est serein avec ses deux moteurs.

C'est un genre de cambuse la cuisine de l'ENEZ EUSSA III. Le bosco (chef d'équipage) a une voix puissante, le coq est plus réservé quoique ouvert. Brest se profile à l'avant du navire. Une dernière phrase de ces hommes me réconforte. Nous sommes en de bonnes mains. Allez un petit verre, ça ne se refuse pas.

Immense aventure... Un regard photographique de Michel Poulain et Yffic maire recueille les confidences. Merci à vous marins... Votre accueil n'a d'égal que la connaissance de ce respectable métier. Le 25 juin 2007 sur EUNEZ EUSSA III.